La peau de chamois (insert) d’un cuissard de vélo

Rouler à vélo est toujours plus agréable en étant assis confortablement. Abordons dans ce guide du cuissard l’insert, que l’on nomme aussi « fond de cuissard », « peau » ou encore « peau de chamois », et qui vous permet d’assurer confort et hygiène lors de chaque sortie. C’est un élément essentiel dans la conception d’un cuissard.

Il existe différents modèles de peaux. La peau de chamois a longtemps été la référence grâce à ses qualités anti-abrasives. Aujourd’hui, on retrouve presque toujours des matières synthétiques dans le cuissard pour vélo. L’utilité de l’insert est très importante. Voici pourquoi.

Amortir les chocs, son atout phare

L’insert est un renfort matelassé placé à l’intérieur du cuissard de vélo. Il se situe plus exactement dans l’entrejambe, sur la surface des ischios et du périnée. Il est l’outil parfait pour amortir les chocs et limiter les vibrations. Il permet également de réduire les frottements dus au pédalage.
Cette pièce doit être dermophile, c’est-à-dire qu’elle doit avoir reçu un traitement antibactérien. Elle doit également évacuer la transpiration au cours de l’exercice.

Des inserts différents selon plusieurs critères

L’insert peut être composé de différentes matières. Il existe de très nombreux modèles de peaux en fonction de la pratique, du pratiquant ou encore de sa durée d’utilisation. D’un modèle à l’autre, les fibres d’élasticité, les moulages de coques morphologiques, ainsi que les mousses ou le gel varient.
L’insert est composé de plusieurs couches parfois en mousse, parfois en gel ou les deux simultanément. Il sera intégré, thermoformé ou cousu. Les inserts termoformés sont réalisés à partir de moules et contre-moules qui se lient à une température de 200 degrés. L’absence de coutures évite la sensation d’irritations aux points d’appui entre le cycliste et sa selle.
Le cuissard se porte sans sous-vêtements. L’évacuation de la transpiration reste une nécessité pendant la sortie cycliste et ce en toutes les saisons, pas seulement en été.

Le confort au service de la performance

Il existe une multitude de peaux différentes. Cependant, certains fabricants se démarquent par leur démarche scientifique. C’est le cas d’Elastic Interface qui fournit plusieurs des très grandes marques du marché du cuissard. En collaboration avec le département des sciences biomédicales de l’université de Padoue en Italie, elle mène de nombreuses études. Celles-ci ont démontrées que l’inconfort des frottements n’est pas le seul risque d’un mauvais choix de peau. En effet, ils ont observé une diminution de la performance sportive. De plus, une position inadaptée sur la selle peut engendrer des douleurs vertébrales et articulaires.

La composition de l’insert : selon l’os pubien

La densité et les matières utilisées pour l’insert varient selon la physiologie du cycliste. Les coupes et les peaux de cuissard pour les hommes ne sont logiquement pas les mêmes pour les femmes ou les enfants. Pour fabriquer le meilleur insert, il faut s’intéresser à la position du cycliste sur selle. Il n’est pas seulement assis, il est également penché vers l’avant. De cette manière, les points d’appuis anatomiques sont l’os pubien, les tubérosités ischiatiques et le pubis. C’est avec ces données anthropométriques que sont étudiés les cuissards disponibles sur le marché.
Il est donc logique que les produits pour les hommes, les femmes et les enfants soient différents. Chez la femme, l’os pubien n’est pas droit et forme un arc avec le pubis et les tubérosités ischiatiques. Le cuissard femme ne se limite donc plus aujourd’hui à l’intégration de bandes roses, heureusement !

Les inserts dans la gamme réservée aux enfants sont logiquement de dimensions plus réduites : moins large et plus courte. La mousse est également moins dense et moins épaisse. La peau enfant offre cependant une protection calculée sur le poids de l’enfant, généralement bien moins lourd qu’un adulte.

Épaisseur et densité de l’insert

La composition de plusieurs couches détermine l’épaisseur et la densité de l’insert. De manière théorique, on va considérer qu’un insert épais et dense va augmenter le confort et ainsi convenir particulièrement à des trajets longs sur un terrain où les chocs sont fréquents.
Toutes les couches n’ont pas la même épaisseur. Généralement, on va s’attarder à la résilience aux vibrations et aux rebonds d’une couche. Sa capacité à respirer, souvent grâce à la présence d’alvéoles en surface, est également étudiée.
Par ailleurs, plus le cycliste est lourd, plus il doit choisir une peau épaisse.

Remplacer son insert ?

Il est normal qu’un produit qui souffre de frottements s’abîme avec les années. L’insert peut perdre en épaisseur par un phénomène d’écrasement de la mousse. Par ailleurs, les coutures peuvent craquer et s’ouvrir. Remplacer un insert est donc possible, mais cette opération doit être réalisée en atelier avec du matériel spécifique à la démarche.
Il n’est pas rare que la qualité d’un insert en particulier peut mener un cycliste professionnel à remplacer l’insert de la marque de textiles avec laquelle son équipe est en contrat, par sa peau favorite.