Pourquoi ai-je des irritations cutanées ?

Les irritations cutanées peuvent être fréquentes chez les cyclistes. Souvent bénignes, elles doivent cependant être étroitement surveillées et rapidement traitées pour ne pas engendrer des pathologies plus sévères.

Prévenir les irritations

Il convient avant toutes choses de respecter certaines règles et quelques consignes élémentaires. 
Choisir un bon cuissard et une selle adaptés à sa pratique (voir choix cuissard et choix selle) restent les meilleurs atouts pour se prémunir d’une blessure à ce niveau. Un bon réglage de sa position sur le vélo est également une base de bien-être. Ne pas hésiter à prendre conseil auprès d’un moniteur qualifié au sein de son club ou encore à faire une étude posturale auprès d’un magasin spécialisé ou d’un médecin spécialiste.

Cela peut parfois suffire à résoudre ce genre de gêne récurrente. N’oublions pas que le port d’un sous-vêtement sous le cuissard est bien sûr à proscrire, car il accentue les risques de frottements (plis supplémentaires sous le cuissard, élastiques et coutures placées au mauvais endroit). Une bonne hygiène évitera aussi quelques tracas inutiles  : laver son cuissard sans adoucissant (risque allergène, ainsi que détérioration de la matière à la surface de la peau) et le laisser sécher à l’air libre.

Ces quelques règles suffisent souvent à éliminer les problèmes les plus courants. Pour les plus fragiles, l’usage de crèmes ou de poudres (talc) peut être nécessaire, mais il faudra bien se renseigner avant toute application, au risque d’accentuer le phénomène. En dehors de l’armoire à pharmacie, d’autres remèdes peuvent aussi être trouvés.

Les premiers signes

Souvent imperceptibles au commencement, ce type de blessures se fait ressentir de façon croissante. Avant d’être visibles, irritations et plaies se signalent le plus souvent par un inconfort dont le cycliste peine à se débarrasser durant sa sortie. Évidemment, il est important de rester vigilant dès les premiers signes ressentis. Gênes et douleurs vont probablement s’intensifier. Ce qui peut paraître insignifiant au départ peut affecter les performances et surtout entraîner des blessures plus importantes à moyen ou long terme. Il convient donc de s’en préoccuper sans attendre.

Les causes possibles

Les causes d’irritations, d’inflammations ou de lésions les plus fréquentes sont la conséquence directe de frottements répétés et d’échauffement de la peau. Les frottements, essentiellement situés au niveau des cuisses et de l’entrejambe, peuvent être causés par des plis, des coutures d’un cuissard mal ajusté. Un cuissard se porte comme une seconde peau, ni trop grand, ni trop serré et ses matières doivent évacuer la transpiration et l’humidité.

L’acidité de la transpiration peut en effet provoquer des allergies cutanées et des inflammations auxquelles il faudra rapidement répondre.
 Les causes d’irritations peuvent aussi être la conséquence d’une mauvaise position sur le vélo, d’une selle inadaptée à sa pratique, à sa morphologie ou encore d’un mauvais réglage de celle-ci. Une mauvaise posture provoque des échauffements inutiles : une hauteur de selle mal réglée engendrera des douleurs au niveau au niveau de l’entrejambe (selle trop haute) ou des genoux (selle trop basse).

Les types d’irritation et de lésions (rougeurs, kystes, furoncle)

Les blessures les plus répandues peuvent être  :

  • Cutanées  : irritations, plaies, frottement au niveau des cuisses, rougeurs, nodules, furoncle
  • Compressives  : indurations nodulaires périnéales
  • Micro-traumatiques  : bursite ischiatique

Chez les sportifs les moins bien lotis, elles peuvent malheureusement être concomitantes.

Traiter les irritations (décongestionner l’inflammation, repos, onguent analgésique, onguent antibiotique, bonne hygiène)

Une irritation est le plus souvent un signe de fatigue physique qui laisse apparaître un petit défaut dans son équipement ou dans ses réglages. Cela peut aussi être le signe avant-coureur d’un problème physiologique plus sérieux qui demande à être diagnostiqué et traiter rapidement pour ne pas engendrer des séquelles plus graves qui vous imposeront un arrêt de la pratique durant une période plus ou moins longue.

Quand l’irritation est légère, s’accorder quelques jours sans monter en selle pour laisser le temps nécessaire à son corps de se rétablir est souvent le choix le plus judicieux pour éviter cette mise à l’arrêt complet.
L’apparition de lésions plus importantes nécessite un arrêt immédiat et la consultation rapide d’un médecin.

L’avis médical

La consultation médicale s’impose avant toute chose. Ne jouez pas aux apprentis sorciers avec des produits conseillés par des cyclistes sans qualification médicale. Ils n’ont pas le même corps et pas forcément la même pathologie que vous. Des pathologies en apparence similaires ne le sont pas forcément et ne se traiteront pas de la même manière. Les causes peuvent être différentes, ce qui impliquera un traitement approprié. En prescrivant un traitement, un professionnel de santé saura tenir compte de nombreux paramètres qui permettront de guérir plus efficacement et durablement (allergies, antécédents médicaux, risque de résultat positif lors d’un contrôle anti-dopage pour les compétiteurs). Il saura prescrire anti-inflammatoire, un onguent analgésique ou antibiotique adapté.

Dans tous les cas, irritations ou lésions doivent toujours être prises au sérieux afin d’être traitées rapidement et aussi efficacement que possible. Négliger cette règle peut entraîner bien des désagréments et surtout celui d’être privé de vélo.